

Pas toujours sur mon 31, parfois orange, parfois chocolatine... des bouts de vie !
Mon cœur, je veux te dire une seule chose : je t'aime maintenant et pour toujours. |
Écrire, c'est un exutoire pour ne pas imploser !
C'est pour ça que j'écris de façon anonyme, pour ne pas peiner et impacter mes proches... J'écris pour rassurer d'autres personnes aussi. En effet, combien de fois en surfant sur Internet dans mes chagrins solitaires, j'ai pu lire des témoignages bouleversants qui m'ont donné un peu d'espoir, qui m'ont rempli de bienveillance envers eux, et m'ont permis de penser que je n'étais pas seule à vivre des moments de désespoir intense, de colère, sans pouvoir les partager, en me cachant derrière un sourire ou un rire... pour ne pas blesser une seule personne dans mon entourage.
Aujourd'hui mon amoureux, le papa de mes enfants a été diagnostiqué d'une "SLA-MADE"... On va dont parler de "slamade" ou de slamerde !
Depuis un an je vois, je ressens qu'il est démunis, je ressens, comprend, entend sa colère...
Il est épouvanté, angoissé, et parfois dans un tel état de désespoir... Lui mon chéri depuis toujours qui avait un mental d’acier, qui contrôlait tout, fonceur, et battant... Un vrai petit soldat !
Il ne se reconnait plus, il ne s'aime plus, il pleure sa vie d'avant, il n'est pas encore dans l'acceptation de ce nouveau chapitre de sa vie, NOTRE vie, on est ensemble depuis plus de 36 ans... Il a perdu le contrôle de son corps...
Mon chagrin à moi, c'est cette impuissance à pouvoir l'aider, cette impuissance à pouvoir le consoler... Lui, mon AMOUR de toujours, le seul amour de ma vie, avec nos enfants, notre famille et nos proches...
Mon désespoir c'est de ne pas toujours réussir à le comprendre quand il essaye de me parler, cette "slamerde" a rendu l'usage de sa langue difficile : pour manger, boire, déglutir et parler...
On aime les câlins
On se sent si bien
Contre un coeur qui bat
On n’a peur de rien
Un jour on finit par murir
Les larmes se taisent, les peines se cachent
Les carences de bras ne se disent pas.
Elles sont parfois lourdes à tenir
Dans la solitude d'un coeur las
Qui marche à pas lourds et pesants
Auprès d'un amour absent et sourd
Dans ses souvenirs d'antan...
Et on se souvient
Avec ou sans chagrin
Qu'on aime les câlins
On se sentait si bien
Contre un coeur qui battait
On n’avait peur de rien
Quand on était petit
On pouvait se blottir
Tout au fond des bras
D’une maman, d’une tantine
Les peines s’envolaient
Le cœur était en joie
Et puis on a grandi
Ce fut à notre tour
De servir d’abri
Ou de nid d’amour
Nos nids d'alors s'effacent,
Seuls demeurent l'absence
Son grand coeur solitaire,
Où il fait bon parfois
Aller faire un tour
Le vague à l'âme
Sur les bras du vent, d'un ange
Qui nous porte vaillamment
Vers cet espace pour un moment
Dans le pays du présent
Pour un voyage vers le passé...
J’ai appelé le 112 hier, c'était le 7 décembre 2022… vers 23h30 après avoir aidé D à monter dans sa chambre direct et sans étape wc… ...